6 pattes sous terre

En deux mots

Un mode narratif tourné vers le cartoon qui deborde de poésie ! Une rareté !

Synopsis

Pour le chat, la vie dans le cimetière est un véritable paradis. Il est au calme et il n’a qu’à tendre la patte pour attraper une souris. Mais cette fois-ci, le fantôme de la souris vient hanter le chat.

Pour aller plus loin

Le très productif Nicolas Bianco-Levrin livre avec 6 pattes sous terre une nouvelle pépite animée. Le titre, déjà, se délecte de lui-même. Le décor macabre ne l’est déjà plus. Cimetière et brume sont en effet le paradis terrestre d’un chat friand de souris. La preuve avec cette nouvelle proie tout juste aperçue. Mais la résolution du zigouillage animal n’a plus la même saveur qu’auparavant…

En alliant différents niveaux d’images, du dessin en 2D pour les animaux à la prise de vue réelle pour certains éléments du décor, le réalisateur s’amuse à créer un flou, qui va comme au gant à cette histoire à damner. L’humour noir infuse de chaque brique du décor, et de l’alchimie entre les images et la bande son. Un orchestre donne ainsi le tempo aux courses-poursuites virevoltantes.

Nicolas Bianco-Levrin convoque en très peu de temps différents genres : film de fantômes, conte gothique, film de cape et d’épée et duo à la Tom & Jerry. L’équilibre fonctionne à merveille dans cette fresque parisienne, qui démarre sur la tombe de Jules Vallès (1832-1885), véritablement présente au cimetière du Père-Lachaise, et qui se clôt sur une double chute – fatale pour le félin, mais réjouissante pour son âme !