Électrique

En deux mots

Toujours plus vite, tel est l'adage de cette fiction, de cette vie ! Hâtez-vous de le regarder, vous avez trois minutes !

Synopsis

Pour aller plus loin

François Le Guen a profité de l’appel à projets du Nikon Film Festival pour réaliser cette courte histoire baptisée Électrique. Réalisé en format Scope, elle suit un héros amputé des deux jambes, et confronté à l’agressivité urbaine et à l’altercation, à la rivalité, tout cela sans dialogues. Mais l’interaction est vivace par la coexistence dans l’espace, ici avec un autre citadin, valide, et régulièrement croisé sur le trottoir. 

Le danger potentiel de l’accident, de la chute, ou de l’affrontement physique est contrebalancé par la vivacité. Les moyens de locomotion sont divers et variés. Trottinette, fauteuil électrique, prothèse de jambe : la progression se fait à la faveur du rapport à l’autre, du défi, de la course. Le protagoniste avance durant le temps réduit du récit, de l’habitude assise au challenge debout. 

Le réalisateur parle aussi de la vitesse. Celle de la grande ville, Paris, où le métro-boulot-dodo avale l’humanité dans un rythme soutenu et mécanique. Celle de la prise de conscience de soi, ici dans l’altérité, galvanisée quand l’un fait l’effort d’aller vers l’autre. L’instinct individualiste facilement compétitif se mue alors en trajet vers l’autre. Et du partage assumé naît l’émulation. Une autre voie est possible !