Les Pissenlits par la racine

En deux mots

Un conte initiatique rassurant, dopé aux couleurs vives et dynamiques.

Le chouchou des 6-10 ans !

Synopsis

Coco, 6 ans, vit dans une grande maison avec sa mère et sa tante. Un soir, elle se réveille en sursaut après avoir fait un cauchemar, avec un personnage qui ressemble à Woody Woodpecker. Elle demande à sa mère d’appeler la police.

Pour aller plus loin

C’est avec un déluge de couleurs vives que Chloé Farr illustre la peur engendrée par un cauchemar pour une fillette de six ans. Bleu, violet, rose, rouge, orange, jaune et vert éclatent de densité, autour de la gamine et de sa préoccupation pour la disparition, la séparation et la perte des gens qu’elle aime. Belle idée que de déjouer la noirceur par une gamme chromatique joyeuse. 

Comme dans le précédent court cosigné par la réalisatrice, Au revoir Jérôme !, la mort est au centre du récit produit à l’école valentinoise de la Poudrière. Elle se concrétise à l’image par une illustration de la quête de soi, du rapport à l’autre et par une création artistique multicolore. Rien que le titre résonne par sa tonicité chromatique, en écho au pique-nique qui sert de décor au rêve de l’enfant. 
Le goût du jeu guide aussi la narration. La chambre de Coco est remplie de jouets, figurines et livres d’éveil. Et quelle drôlerie avec cette fameuse tante Sylvie qui s’amuse à se faire passer pour un gendarme au téléphone, pour mieux amadouer sa nièce inquiète, et promettre la fin de la terreur nocturne et existentielle. Mais tout est bien qui finit bien dans ce conte initiatique rempli de saveur.