Une de perdue

En deux mots

Bien écrit, follement drôle, s'inspirant de situations familières, ce petit bijou cumule les récompenses en festivals ! On a tous adoré !

Synopsis

Après avoir perdu une de ses chaussettes pour la énième fois, Thierry décide de séquestrer celle qu'il lui reste, pour retrouver la disparue.

Pour aller plus loin

C’est dans le cadre de l’école lyonnaise Émile-Cohl qu’est né ce savoureux court métrage. Une histoire de chaussettes loin de celles de l’archiduchesse, mais concoctées avec amour par la réalisatrice Marie Clerc. Ou comment l’accessoire quotidien de nombreux pieds humain devient l’objet d’un interrogatoire, digne des films policiers et des suspenses intenables. En plus coloré.

Car oui, la couleur éclabousse les mailles, les vêtements et le décor de ce huis-clos dans une buanderie privative. L’animation en stop motion est précise. La soquette suspendue s’appelle Maurice et répond aux questions animées de son propriétaire Thierry, hérissé de régulièrement perdre un membre de chacune de ses paires. Sauf que ces disparitions anodines cachent une véritable rébellion…

La jeune cinéaste s’amuse à jouer des codes du genre pour faire monter la tension. Plans serrés, contre-plongées, exiguïté de la pièce, montage cut, tout est mis en œuvre dans le but d’intensifier l’affrontement. Et de déboucher sur un ras-le-bol des chaussettes, qui a entraîné le départ de nombreuses d’entre elles nommées Martine, Roger, Camille, Régis, Serge ou P’tit Louis. Bidonnant !