À partir du 02/07, CAUCHEMAR BLANC + RAPACE avec JEAN-PIERRE DARROUSSIN

En deux mots

Un programme de 1h50 autour de Jean-Pierre Daroussin (avec un court métrage de Mathieu Kassovitz plus que jamais dans l'air du temps).

Synopsis

Dans une banlieue parisienne, quatre français attendent, comme chaque dimanche soir, que le mal blanchi apparaisse à portée de gourdin. Mais ce soir, l'expédition va virer au cauchemar. D'après Moebius.

Pour aller plus loin

Ce classique du court métrage – Cauchemar blanc a trente-cinq ans ! – laisse toujours le même goût amer. On y retrouve avec plaisir Yvan Attal et Jean-Pierre Daroussin, à la fois hilarants et effrayants de bêtise et de haine.

Kassovitz, qui a adapté la BD de Moebius, s’amuse du mélange des genres pour dénoncer, à sa façon, le racisme ordinaire. Sur un air de mambo, une bande de pieds nickelés fachos fait la sortie des usines pour repérer « l’arabe » qu’ils vont passer à tabac ce soir.

Sur le principe du film à chute, le réalisateur va à contre courant de la norme : le rêve est drôle et les méchants y sont punis, alors que le cauchemar commence avec la réalité. La violence de la fin du film est d’autant plus glaçante qu’elle est traitée en off. Un film dont l’esprit et le noir et blanc de la photo laissent entrevoir les prémices de « La haine », le deuxième long métrage de Kassovitz.